dimanche 2 décembre 2007

LA VILLE DE QUÉBEC EMPRUNTE À EMILE NELLIGAN!


UNE DETTE ENVERS UN POÈTE!

La semaine dernière, en compagnie d’un agréable calendrier historique et d’actualité 2008, l’Arrondissement des Rivières distribuait un dépliant ayant pour titre «Ah comme la neige a neigé»! En sous-titre, Guide pratique DÉNEIGEMENT! Le dépliant explique en long et en large le processus de déneigement en vigueur dans l’Arrondissement! Et, il nous invite à être patient! Outre, les logos-signatures de la Ville de Québec et de l’Arrrondissement des Rivières, aucune autre source identifiant les auteurs du texte et les éditeurs du dépliant qui ont emprunté au poète Émile Nelligan, décédé au Centre hospitalier Hyppolite-Lafontaine, à Montréal (autrefois St-Jean-de-Dieu), le 11 novembre 1941! Dix mois et 3 jours après le décès de Lors Baden Powel, fondateur du scoutisme!
Aucune référence bibliograhique à Nelligan! Donc, c’est un emprunt dû aux détenteurs des droits d’auteur du poète! Cet emprunt vient augmenter la dette de la Ville de Québec que certaines candidates et candidats à la Maire de Québec jugent déjà trop élevée...! Souhaitons que le maire ou la mairesse élu,ce soir, saura dénoncer cet égarement professionnel de la Direction des communications de la Ville de Québec! Afin de jeter un beaume sur écart professionnel, voici en hommage à Émile Nelligan, le texte intégral de son poème retracé sur le Web, via Google!

«Ah comme la neige a neigé» d’Émile Nelligan
«Ah comme la neige a neigé

Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé
Qu'est-ce que le spasme de vivre
Ah la douleur que j'ai que j'ai!
Tous les étangs gisent gelés

Mon âme est noire où vis-je où vais-je
Tous mes espoirs gisent gelés

Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez oiseaux de février
Au sinistre frisson des choses
Pleurez oiseaux de février
Pleurez mes pleurs pleurez mes roses

Aux branches du genévrier.

Ah comme la neige a neigé
Ma vitre est un jardin de givre
Ah comme la neige a neigé

Qu'est-ce que le spasme de vivre

Ah tout l'ennui que j'ai que j'ai.»


Jean Melançon
2997/12/02

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