mardi 15 janvier 2008

AUJOURD'HUI, LE PASSÉ REJOINT L'ACTUALITÉ!

UN CHAPITRE D’HISTOIRE PROFESSIONNELLE....
En 1989, j’étais en poste à titre de conseiller en communication au Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec. Mon assignation: entre autres, le mandat d’apporter le support en communication et en relations publiques à la Direction du génie biomédicale du Ministère. Une première tâche a consisté à établir des contacts avec les facultés de médecine et le Collège des médecins afin d’organiser des séances d’information sur un nouvel outil mis à la disposition des professionnels de la santé: l’imagerie médicale.

DE MONTRÉAL...

Dans le cadre du programme des échanges France- Québec, en matière de santé, un spécialiste du Centre hospitalier La Pitié- Salpêtrière de Paris est accueilli au Québec et présente aux médecins intéressés les premiers vidéodisques d’imagerie médicale. Les images étaient alors conservées sur les premiers CD qui avaient la taille d’un disque vinyle 33 tours.

Au moins, une activité de présentation a été réalisée. Elle a eu lieu à l’Université de Montréal, grâce à la collaboration de la Faculté de médecine dentaire et du Dr Arto Dimergian. Les images ne pouvaient être diffusées que par un projecteur vidéo pouvant reproduire le format télévisuel européen. Monsieur Hervé Ficher, qui préparait alors une exposition internationale qui a eu lieu dans les hangars du Port de Montréal en 1989-1990, a généreusement mis à notre disposition les appareils spécifiques requis. Il s’était procuré ces appareils pour les fins de l’exposition sur les nouvelles technologies. Les disques d’imagerie médicale apportés de Paris ont par la suite été confiés à monsieur Fisher et présentés dans le cadre de l’exposition.

...À PARIS!

Les images médicales présentées devaient permettre aux médecins québécois et de toute la francophonie, de reconnaître certaines traces internes et externes de maladies tropicales.

Impliqué dans ces premières expériences en imagerie médicale au Québec, Claude Gallant, un Français d’origine et ingénieur de formation, dirigeait alors le service de Génie biomédicale de l’Hôpital Ste-Justine. Monsieur Gallant et deux médecins m’ont ensuite accompagné à Paris pour participer à un colloque organisée pour les pays membres de la Francophonie, en juin 1990.

Les séances du colloque ont eu lieu au Sénat français à proximité des Jardins du Luxembourg, à Paris. La rumeur politique et administrative a expliqué qu’un relationniste ou un conseiller en communication avait été désigné comme chef de mission et porte-parole du Québec afin d’éviter un choix difficile qu’aurait dû faire les autorités ministérielles: un ingénieur ou un médecin!

Sept jours à Paris, en visite commandée et organisée, avec seulement deux brèves soirées libres pour rendre visite à des amis ou des connaissances demeurant à Paris ou en banlieue. Un lourd ordinateur portable sur les genoux, sur l’avion à l’aller et au retour, a permis de produire textes et rapports..., relatifs à un autre dossier qui devait respecter des échéances qui coïncidaient avec le retour en terre québécoise!

Agréable séjour d’une semaine à Paris, qui s’est traduit par une semaine de travail de 70 heures! De calibre médical!

DE QUÉBEC VERS L’EST!

À l’automne 1990, l’auteur de ces lignes et l’ingénieur Claude Gallant ont rencontré des représentants de Bell Canada - à l’époque - afin d’évaluer les possibilités d’organiser une première transmission d’images médicales par voies hertziennes satellitaires entre Montréal et La Rochelle, en France. L’évaluation des ingénieurs en télécom en est arrivé à la conclusion qu’il aurait fallu 45 minutes à une image produite par l’un des premiers appareils de «médecine nucléaire» à Montréal pour s’afficher sur un écran à Larochelle! Les bandes passantes des satellites n’ayant pas la capacité de la fibre optique d’aujourd’hui!

La première transmission d’images médicales se fit par la suite, de mémoire, entre un centre hospitalier de Québec et celui de Rimouski. Les images avaient été fournies par l’Hôpital Ste-Justine.

Et, l’auteur de ces lignes s’est ensuite détaché de ce «dossier», les autorités ministérielles jugeant que l’intervention d’un conseiller en communication n’était plus requise au dossier..., parce que la technologie ne favorisait pas.... la communication rapide d’images médicales! Il fallait laisser le temps au temps de faire son oeuvre!

ET L’ACTUALITÉ REJOINT CES MOMENTS HISTORIQUES!!!
Aujourd’hui, le quotidien Le Soleil du 15 janvier 2008 publie un texte de la journaliste Louise Lemieux qui traite de la réalité quotidienne de la télémédecine au CHUL, à Québec. Des médecins spécialiste de Québec et de Grenoble et de Marseille, France, discutent de cas complexes, en direct, sans délais de transmission. Presque du présentiel.

Voilà ce qui peut justifier l’importance de chacun des gestes que nous posons chaque jour de notre vie!
Jean Melançon
20080115

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